Deux petit pas de danse: le nom de la cruisse en Egyptien Ancien
DOI:
https://doi.org/10.11606/issn.2526-303X.v0i20-21p179-185Palabras clave:
Egyptien ancien, Copte, Langues africaines, Bantu, Couchitique, Nilo-saharien, anthropologie, anatomie, cuisse, danse.Resumen
L’article poursuit une direction de recherche, prônée par Cheikh Anta Diop (1954, 1977) et que l’égyptologue Weerner Vycichl (1992) tient aujourd’hui pour féconde, celle des liens de l’égyptien ancien à l’assemble des langues africaines. La recherche se fonde sur l’étude lexicographique, phonétique et sémantique de quelques items anatomiques et culturels (le pied, ib. 3, en égyptien et en couchitique; la cuisse *gVm, non attestée en égyptien, mais commune au tchadique, au nilo-saharien et au berbère; la cuisse, mn.ty<*bVI, commune à l’égyptien, au chadique, au couchitique, à l’omotique, et au bantu; et la danse, *kVskVs, en égyptien (où elle désigne aussi la saltation royale du roi de Koush (Napata) et en couchitique). L’auteur entreprend de mettre en évidence les éléments d’une parenté indéniable des manières de danser de l’Egypte ancienne et de son environnement humain, linguistique et culturel africain, où les danses fondées sur le saut et le pied prédominent et/ou organisent les mouvements des corps qui se plient. De ce point de vue, la culture et le lexique égyptien concordent avec maint trait caractéristique des danses de l’Est africain, mais aussi des Peuls de l Ouest africain