Culture et politique de la paresse : des contes de fées à Oblomov et Bartleby
DOI :
https://doi.org/10.11606/issn.1980-4016.esse.2021.186251Mots-clés :
Paresse, Narrativité, Valeurs, Devoir faireRésumé
La thèse de cet article est que la paresse n’est pas une propriété psychologique d’un sujet individuel mais un sentiment collectif : c’est une réaction, voire une rébellion, contre ceux qui nous enferment dans une culture qui voit l’activité comme une valeur suprême, souvent comme une fin en soi. La paresse est la réponse à ceux qui nous forcent à faire et à exagérer, à nous donner à nos occupations avec zèle et constance, dévouement total et persévérance aveugle. Donc, il n’est pas vrai qu’une personne paresseuse ne fait rien, ou plutôt qu’elle fait tout ce qu’elle peut pour ne rien faire. Le paresseux travaille frénétiquement afin de créer les conditions parfaites qui lui permettent d’activer son inertie. Cet article essaie de démontrer cette thèse en analysant certains textes exemplaires tels que Oblomov de Gontcharov, et en la reliant, en amont, aux contes de fées russes traditionnels et, en aval, au célèbre conte de Melville Bartleby.
##plugins.themes.default.displayStats.downloads##
Références
AFANASYEV, Alexander. Russian Folktales from the Collection of A. Afanasyev. London: Dover Publications, 2014.
GONCHAROV, Ivan Aleksandrovich. Oblomov. New York: Bunim & Bannigan, 2006.
PROPP, Vladimir Ja. Morphology of the Folk Tale. Austin: University of Texas Press, 1958.
Téléchargements
Publiée
Numéro
Rubrique
Licence
(c) Copyright Gianfranco Marrone 2021
Ce travail est disponible sous licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.
Os trabalhos publicados na revista Estudos Semióticos estão disponíveis sob Licença Creative Commons CC BY-NC-SA 4.0, a qual permite compartilhamento dos conteúdos publicados, desde que difundidos sem alteração ou adaptação e sem fins comerciais.